principaute de Monaco - l'Europe de la Poste vers 1860 - philatelie et marcophilie - l'histoire par le timbre poste et la lettre ancienne
histoire postale
Monaco vers 1860
 
Seigneurie de la famille Grimaldi depuis 1297, Monaco fut annexé en 1793 par les révolutionnaires français aux Alpes Maritimes et rebaptisé Fort Hercule.
En 1815, le congrès de Vienne rendit la principauté à ses propriétaires ancestraux mais en fit toutefois un protectorat du royaume de Piémont Sardaigne. Outre Monaco, la principauté comprenait aussi Menton et Roquebrune.
En 1861, suite aux péripéties du Risorgimento et au changement d'affectation du comté de Nice, la principauté monégasque devint totalement indépendante. Néanmoins, le prince Charles III devait se sentir légèrement encerclé. Aussi il eut l'idée bizarre de vendre 95% de son territoire à Napoléon III afin d'obtenir sa bienveillance. La transaction a été de 4 millions de francs soit l'équivalent de 7 000 années de travail ouvrier de l'époque. C'est ainsi que le rocher - ville - principauté de Monaco est devenu le second plus petit état du monde après le Vatican.
En 1918, le gouvernement français inquiet que le "timbre poste" monégasque puisse revenir à un prince allemand imposa à Albert Ier (de Monaco, pas de Belgique !) un traité stipulant qu'en cas d'extinction de la lignée monarchique la principauté reviendrait à la France ! Ceci explique pourquoi Louis II, le grand père de Rainier III, légitima en 1919 sa fille naturelle engendrée en Algérie lors d'un séjour comme officier de la légion étrangère française.
En 2002, Rainier III, se faisant peut être un peu de mouron à propos du célibat de son fils Albert, supprima de la constitution l'exclusion des femmes du trône et fit signer à la France un nouveau traité rendant le territoire de Monaco inaliénable.
 
principaute de Monaco fief de la famile Grimaldi - carte geographique ancienne (atlas de Vuillemin de 1843)
Sur cette carte française de 1843, "Monaco" apparait comme faisant partie du Royaume de Piémont Sardaigne. Le nom Monte Carlo n'est apparu qu'en 1866.
 
Monaco a toujours utilisé la monnaie de ses voisins : Lire de Piémont Sardaigne puis Franc français et désormais Euro, les princes monégasques s'étant contenté de frapper quelques pièces à leur effigie.
 
L'idée de comparer le coût de la transaction territoriale de 1861 entre Napoléon III et Charles III de Monaco avec le salaire ouvrier de l'époque est inspirée de l'excellent livre de Jean Fourastié et Béatrice Bazil "Pourquoi les prix baissent ?" (éditions Hachette).

Le traité du 2 février 1861 entre la France de Napoléon III et Monaco figure sur un site original traitant des bornes frontière des Alpes Maritimes. Par contre, il n'a pas été possible de trouver sur le web le texte du traité du 17 juillet 1918.

La généalogie complexe et les frasques familiales des Grimaldi sont détaillées sur de nombreux sites web. Wikipedia en français mais aussi en anglais en fournit d'excellentes synthèses. Toutefois plusieurs versions existent sur Marie Juliette Louvet, la grand mère de Rainier III : fille de paysans du pays de Caux, ancienne épouse et modèle d'un des premiers photographes érotiques, artiste, comédienne, chanteuse de cabaret, lingère, couturière ...
Ce même site encyclopédique publie aussi des relations diverses de l'histoire controversée de Monaco durant la seconde guerre mondiale.

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