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Après avoir vu se succéder, au fil des ages,
Phéniciens, Romains, Vandales,
Arabes, Normands de Sicile
et Espagnols, la Tunisie
(تونس) est devenue ottomane en 1574. Le
sultan
turc délégua alors
sur place un représentant plaisamment baptisé Dey. En 1705, Hussein ibn
Ali prit le pouvoir à Tunis sous
le dossard Bey, rendit la Tunisie
quasi autonome et créa la dynastie husseinite qui régna jusqu'à l'indépendance. Jusque vers 1815, la Tunisie prospèrait grâce notamment à la piraterie en Méditerrannée et aux tributs que nations européennes et Etats Unis versaient pour y échapper. Toutefois après le congrès de Vienne, les "grandes puissances" cessèrent de tolérer la "course" ce qui assécha les revenus de l'état tunisien. Le Bey n'eut pas la clairvoyance de réduire son train de vie et s'endetta auprès de la France, de l'Italie et de la Grande Bretagne. En 1869 l'état tunisien se retrouva en banqueroute et fut mis sous tutelle par la "communauté internationale". Malgré cette mauvaise gestion, la Tunisie était résolument moderne. En 1861, elle fut le premier pays arabe dotée d'une constitution et le Bey envisagea même de transformer son régime en république. Les appétits financiers des grandes puissances se transformèrent rapidement en impérialisme pur et simple. En 1881, la France prit de vitesse l'Italie et occupa militairement la Tunisie sous un prétexte fallacieux avec le feu vert du Royaume Uni qui s'était octroyé Chypre (cf. lettre). Le Bey accepta le traité du Bardo qui transformait son pays en "protectorat", vocable politiquement correct pour colonie. Ce régime dura jusqu'en 1956 où la clairvoyance d'Habib Bourguiba, de Pierre Mendès France et d'Edgar Faure permit l'indépendance avec une effusion de sang limitée. |
zoom
sur le nord est de la Tunisie (Bizerte, Tunis, Cap Bon, Hammamet) Les grandes villes tunisiennes "Beja", "Bizerte", "Kairwan" / Kairouan, "Sousse", Sfax et "Cabes" / Gabès mais aussi les principales localités touristiques "Hammamet", "el Jemm" / el Jem, îles de "Kerkeni" et de "Gerbi" (désormais orthographiées Kerkennah) et Djerba / Jerba figurent sur la carte d'Alexandre Vuillemin de 1843. En effet la "destination Tunisie" avait été mise à la mode en Europe, bien avant les charters, par les orientalistes comme l'écrivain Flaubert ou le peintre Gérôme. Le sud de "l'état de Tunis" était manifestement en 1843 plus "ventru" qu'aujourd'hui. La France qui savait la zone riche en pétrole a rectifié durant la colonisation la frontière au profit de "l'Algérie française". Le zoom est extrait d'une carte italienne du "Stato di Tunisi" / état de Tunis dressée en 1849 par Benedetto Marzolla. La transcription des noms de lieu en italien y est souvent plus proche de la prononciation arabe que celle effectuée par les géographes français. Cette carte géographique italienne provient de l'excellent site cartographique David Rumsey Historical Map Collection. coordonnées de Tunis : 36.8000; 10.1863 coordonnées de Kelibia : 36.8378; 11.1155 |
Tunis / تونس, proche de l'antique
Carthage, est la capitale
du "Royaume de Tunis", devenue Tunisie,
depuis 1229. La monnaie de la Tunisie avant le protectorat français était le Rial. Elle fut ensuite remplacée par le Franc français. Depuis l'indépendance le Dinar tunisien divisé en Millimes a pris le relais. |
histoirepostale.net
rappelle à l'internaute distrait que la Tunisie
n'est pas située en Europe
mais en Afrique du Nord. Il est impossible d'évoquer la Tunisie
sans saluer le coup de génie et d'audace d'Habib
Bourguiba qui, le 13 août 1956, juste après l'indépendance, promulgua
le code du statut personnel qui faisait entrer la femme tunisienne
dans la modernité. |
avis
de recherche généalogique : Merci par avance de contacter les auteurs pour toute donnée de généalogie ou de toponymie en votre possession. Les informations généalogiques déjà récoltées, notamment le fichier GEDCOM, sont disponibles sur les pages de généalogie de www.kelibia.fr. |
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