Mayotte |
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L'histoire postale du comté
de Nice est très similaire à celle de la Savoie
: utilisation des timbres du Royaume
de Piémont Sardaigne de 1852 à 1860 puis passage aux timbres
français. Dans le comté de Nice, comme en Savoie et dans tout le Piémont Sardaigne, les figurines "cavallini", précurseurs du timbre poste, ont été employées à partir de 1819. |
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lettre de Nice (Nizza Marittima) à
Carrare (Carrara - Italie) du 30 août 1859 Cette lettre est affranchie avec un timbre sarde à l'effigie de Victor Emmanuel II au tarif postal intérieur de 20 centesimi. En effet, en août 1859, Carrare faisait partie de territoires récemment annexés par le Royaume de Piémont Sardaigne et donc le tarif intérieur s'appliquait ! Nice se dit Nizza en italien. Toutefois il existe un autre Nizza dans le Piémont près d'Asti. Aussi pour éviter les confusions, la ville portuaire était appelée Nizza Marittima et le bourg piémontais Nizza Monferrato. |
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lettre de Tende / Tenda à Nice (Nizza
Marittima) du 7 décembre 1858 Cette lettre est en franchise postale comme une grande partie du courrier du Royaume de Piémont Sardaigne pour lequel, manifestement, l'équilibre budgétaire de la Poste n'était pas un souci. Les 2 communes de Tende et La Brigue ne furent pas rattachées à la France le 14 Juin 1860 comme le reste du Comté de Nice, faveur accordée par Napoléon III à son allié Victor Emmanuel qui en avait fait son terrain de chasse favori. Il fallut attendre le traité de Paris du 10 fevrier 1947 pour que ces 2 villages fassent partie du territoire français. |
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lettre de Nice (Nizza Marittima) à
Torino / Turin du 19 mai 1853 Ce pli est affranchi avec un timbre à l'effigie de Victor-Emmanuel de la première émission. Au dos de la lettre, un cachet "Genova 20 Mag." atteste un transit maritime par Gênes. Il était destiné à "Monsieur le Comte Eugène Oneglia d'Isola de Bene Major en retraite". Un de ses descendants, prénommé Rafaelle, a écrit en 1888 un des premiers et seuls ouvrages en Volapük, langue internationale, prototype de l'Esperanto. |
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lettre de Nice (Nizza Marittima) à
Bédarieux (Hérault) du 15 juin 1857 Le destinataire de cette lettre est un certain "comte de Cabrières" qui habitait aux environs de Bédarieux dans l'Hérault. Le tarif d'affranchissement est de 50 centesimi car ce pli était à destination de la France. La paire de timbres à 5 centesimi est de la teinte "verde smeraldo scuro". Les nombreux tirages du portrait de Victor-Emmanuel gravé par Matraire ont donné lieu à des nuances de couleur recherchées des collectionneurs, également friands de la variété dite "centre inversé" sur laquelle la bobine en relief du monarque se présente barbiche en haut. |
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lettre de Lieuche via Villars sur Var (Villar
del Varo) à Nice du 15 janvier 1857
Cette lettre à objet administratif est adressée en franchise postale (mention manuscrite en bas à gauche "Le Syndic de Lieuche") comme la majorité des lettres sardes parvenues jusqu'à nous. C'est à se demander qui payait pour expédier une lettre dans le Royaume de Piémont Sardaigne ! Il est intéressant de noter que dans les petits villages de montagne c'est le syndic, équivalent du maire, qui visait les franchises postales. Villar del Varo était un bureau de "distribution mandamentale" (reconnaissable au "D." au bas du cachet). Le mandement était dans l'administration sarde un regroupement de communes (équivalent au canton français). Le bureau de "distribution mandamentale" coiffait plusieurs bureaux de poste communaux. Ce pli montre que le français était utilisé dans l'administration sarde du comté de Nice. |
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