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En avril 1876, en divers points de la Bulgarie, possession ottomane
depuis le XIVème siècle, éclatait
un soulèvement nationaliste. La
répression sans pitié de la Turquie
fit de 15 000 à 30 000 morts suivant les sources. La Russie, sous prétexte de défense de ses "frères slaves", en profita pour accroître son influence dans les Balkans et entra en guerre contre la Turquie en 1877. L'empire ottoman battu concéda par le traité de San Stefano en avril 1878 une quasi indépendance à une immense Principauté de Bulgarie s'étendant des bouches du Danube à Salonique (désormais Thessalonique en Macédoine grecque). Les autres puissances d'Europe s'émurent de cette soudaine perçée russe. Lors du marchandage international du congrès de Berlin de l'été 1878, la toute neuve Bulgarie fut sérieusement ratiboisée : la Thrace, la Macédoine et le sud de la Bulgarie actuelle (région de Philippopolis / Filbe / Plovdiv / Пловдив appelée Roumélie orientale) furent rendues à la Turquie. Toutefois en 1885, un soulèvement "spontané" permit à la Bulgarie d'annexer la Roumélie orientale malgré l'opposition de la "communauté internationale". Le sort tourmenté de la Bulgarie mais aussi de la Thrace et de la Macédoine a fortement diminué la pluralité ethnique : la part de population musulmane en Bulgarie est passé de 33% en 1875 à 14% en 1900 et pratiquement zéro actuellement, principalement par départ vers l'actuelle Turquie. |
zoom
sur l'essentiel de la Bulgarie actuelle Sur cette carte de 1843, intitulée "Turquie d'Europe", "Bulgarie" et "Roumélie" apparaissent comme des provinces turques. Sofia (orthographiée "Sophia") figure au centre de la carte (voir zoom), à la frontière avec la "Servie" (devenue Serbie). En bas de la carte on distingue "Salonique" / Thessalonique / Thessaloníki qui fit partie fugacement de la Principauté de Bulgarie en 1878 désormais en Grèce. Les séismes fréquents dans la région ont aussi atteint la toponymie. Ainsi plus aucun nom de cette carte de 1843 n'est valide : |
La capitale de la Bulgarie fut
installée à l'indépendance à Sofia.
La monnaie fut d'abord le Piastre turc devenu ensuite jusqu'à aujourd'hui
le Lev subdivisé en Stotinki. |
Jean François Estel a fourni une aide
précieuse pour la
localisation et la toponymie de la ville de Tchirmen.
histoirepostale.net
conseille la visite de son
site web de philatélie et marcophilie consacré aux cachets et marques
postales à Paris entre 1863 et 1876. Pour tenter d'éclaircir géographie et toponymie des Balkans, trois sites de cartographie ont été fort utiles : Voir aussi sur histoirepostale.net : histoirepostale.net suggère : |
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