Il est intéressant de constater que les deux familles nobles présentes dans la partie la plus récente de cette généalogie (des Ages, de Suray) se font probablement "rattrapper" à la Renaissance par le commencement d'expansion économique moderne.
A partir de cette période, la noblesse française qui n'a que deux activités, la rente foncière et le métier des armes, commence à avoir des soucis économiques pour maintenir son rang et ses rentes face à la montée des villes et de la bourgeoisie. La diminution progressive du servage et des corvées limite aussi la rentabilité foncière. Le lent processus qui débouchera sur la Révolution Française est en marche.
La réaction de la noblesse française à ce bouleversement socio-économique n'a pas été à la hauteur des enjeux. Elle vendit des fiefs et aussi (désolé pour la formulation brutale et un peucavalière) une partie de ses filles à des "bourgeois" en quête de respectabilité. Un dicton de la noblesse disait d'ailleurs "l'argent de se gagnepas, il s'épouse".
Dans cette généalogie, cette "vente de filles" a eu lieu à deux reprises :
- Charlotte des Ages [I1505] épouse dans l'Allier vers 1565 Léonard Maugenest [I1504] marchand doté d'une certaine aisance financière. La nobilité de cette famille reste sujette à caution.
- Marguerite de Suray [I0404] dans les Ardennes désormais belges épouse vers 1635 Gros Jean l'Ainé Colloz [I0403] lequel, meunier et maieur [maire], est une notabilité du village de Alle sur Semois malgré son surnom peu avenant ! Toutefois, la nobilité des De Suray reste à ce jour sujette à caution.
Merci à Pascal Sabat qui m'a aidé à précisé plusieurs éléments.