Sur les traces d'Othman Kedous - Histoire familiale Kedous - Etude généalogique et historique

Notes

Note : 1

Etude généalogique et historique menée par Didier Lebouc entre 1999 et 2025.

Note : 2 (Note sur l'individu)

Pour aller plus loin concernant l'histoire familiale des Kedous reporter :
- à l'étude généalogique https://kelibia.eu/arbre/img/6/e/10087e22c9663590b1ae264f3be6.htm
- au podcast https://kelibia.eu/arbre/img/d/6/10087e395ec7633c485bda9efb6d.htm
qui tous deux élaborent les détails et les hypothèses de cet héritage complexe.

Othman Kedous, ottoman, est très probablement venu depuis sa ville d'origine de Kedous / Gediz (Anatolie, Turquie) servir comme militaire au fort de Kelibia au milieu du 18ème siècle.
Selon la tradition familiale, Othman Kedous (également orthographié Osman ou عثمان كدوس) est le membre le plus ancien connu à ce jour de la famille Kedous.

Othman Kedous aurait été un soldat ou un officier ottoman. Il serait venu de sa région d'origine en "Turquie" pour se rendre à Kelibia (قلیبیة) dans la presqu'île du Cap Bon en Tunisie. Son but était de servir ou de commander dans le fort local. Il se serait ensuite établi sur place.

Othman Kedous était également connu sous le nom d'Othman Boulakbeche / Boulakbech, ce qui signifie « Othman le Commandant ». Une autre famille de Kelibia, nommée Boulakbeche, descendrait également de ce même ancêtre, bien qu'aucune parenté ancienne n'ait pu être attestée entre les deux familles.

D'après la tradition familiale, rapportée notamment par Mohammed Kedous et Fathi Kedous, le nom "Kedous" (ou كدوس) proviendrait d'une localité ou même d'une île "en Turquie" dont Othman Kedous serait natif. Des éléments attestés montrent qu'une bourgade et un fleuve d'Anatolie portaient le nom de Kedous / كدوس aux XVIIIe et XIXe siècles.

Il est fort probable qu'Othman Kedous soit né vers 1730 en Anatolie et qu'il ait été recruté vers 1750 par des émissaires du bey husseinite de Tunis. Il aurait ainsi rejoint la garnison de Kelibia.

L'établissement d'Othman Kedous est cohérent avec le contexte historique : le fort de Kelibia abritait une garnison beylicale dont la fonction était de protéger le port, base d'une flotte militaire pratiquant le racket maritime. Les beys de Tunis recrutaient des militaires anatoliens pour leur milice jusqu'au début du XIXe siècle, et la plupart de ces recrues s'établissaient en Tunisie.

La filiation entre Othman Kedous et Tahar Kedous est connue en partie.
La lignée généralement acceptée est la suivante : Othman → {Ali Kedous} → Hassan Kedous → Khalil Kedous → M'hamed Kedous → Hassan "Baba Sidi" Kedous → Mohammed Kedous / Sadok Kedous / Tahar Kedous / Habiba Kedous.

Il existe cependant des divergences sur la seconde personne de la lignée :
Scénario 1 : Pour la plupart des membres de la famille, le fils d'Othman serait Ali. Si Ali ben Othman Kedous est inclus, six générations séparent Othman Kedous de Tahar Kedous, né en 1911.
Scénario 2 : Selon Mohammed Kedous, le fils d'Othman Kedous serait directement le premier Hassan Kedous. Si Ali est exclu, la lignée ne compte alors que cinq générations jusqu'à Tahar Kedous.

Si Ali Kedous est bien le fils d'Othman, il était selon toute vraisemblance, d'après la terminologie de l’époque, un "Kouloughli", enfant d'un soldat ottoman anatolien ou balkanique et d'une Tunisienne.

Les métiers des individus antérieurs à Hassan "Baba Sidi" (Ali, Hassan ben Ali, Khalil et M’hamed Kedous) sont inconnus, mais étaient probablement liés à l'agriculture ou à la pêche, car peu d'autres activités existaient à Kelibia au XIXe siècle en dehors du militaire.

Hassan "Baba Sidi" Kedous, né vers 1881 (année de la colonisation française), était agriculteur. Avec sa première épouse, Khadouja ben Abdallah, il a eu quatre enfants : Mohammed ben Hassan Kedous (surnommé "le président" car il était juge), Sadok Kedous, Tahar Kedous et Habiba Kedous.

Tahar Kedous, né en 1911, a eu 13 enfants avec ses deux épouses, Mnaïa Kedous (sa cousine) et Mamia Najar.