Royaume d'Italie |
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Le pape Pie IX eut la bonne idée
d'émettre des timbres poste pour ses
états en 1852. Ils étaient libellés en
Bajocchi et Scudo, la monnaie des Etats de l'Eglise (Stato Pontificio). Ils restèrent en vigueur jusqu'en 1866 mais dans des territoires de plus en plus restreints. Ils furent remplacés par les timbres du gouvernement provisoire favorable au Risorgimento en Romagne en juin 1859 et par les timbres de Piémont Sardaigne dans les Marches et l'Ombrie en février 1860 ainsi que dans le nord du Latium en septembre. Seule la ville de Rome continua à les utiliser jusqu'en 1870 avec toutefois en 1867 une émission en Centesimi, par souci d'unification avec la nouvelle monnaie du Royaume d'Italie. |
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lettre de Rome (Roma) à Paris (France)
du 27 novembre 1854 Cette lettre est adressée au "Contre amiral Mathieu" qui avait jeté l'ancre au "44 rue Caumartin" à Paris. Il s'agit de Pierre Louis Aimé Mathieu, né en 1790 et nommé amiral en 1846, géographe éminent et membre du Bureau des Longitudes. La lettre porte un cachet rouge d'entrée en France daté du 4 décembre attestant du passage par Pont de Beauvoisin alors ville frontière sur la rivière Guiers entre la Savoie (Piémont Sardaigne) et la France. Le lettre est arrivée à Paris le même jour. La mention manuscrite "10" indique la taxation à 10 décimes payée par le destinataire. |
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lettre d'Amelia (Ombrie / Umbria)
à Rome (Roma) du 26 avril 1862 Cette lettre est affranchie avec un timbre sarde à 20 centesimi. Ce tarif était suffisant jusqu'en février 1860 car les deux villes faisaient alors partie des Etats Pontificaux. Mais, en 1862, l'Ombrie était passée dans le tout nouveau Royaume d'Italie aussi c'est donc le tarif postal pour l'étranger qui devait s'appliquer. Ceci explique la mention manuscrite "3" qui signifie une surtaxe de 3 décimes (30 centesimi) perçue à l'arrivée à Rome. Il est intéressant de noter que l'unification des usages postaux en Italie s'est faite lentement. Ainsi le cachet à date a bien été mis à la "mode sarde" mais pas la grille oblitérante typique de la Poste des Etats de l’Eglise. |
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Le sillage
du contre-amiral Mathieu a été détecté grace au site web.genealogie
de Vincent Albouy. Voir aussi sur histoirepostale.net : histoirepostale.net suggère : |
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