Valachie |
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L'histoire de la Dobroudja (Dobrogea
en roumain mais aussi orthographiée Dobrudja, Dobrutscha ou Dobrutsha) au
XIXème siècle possède de
fortes résonnances contemporaines : un territoire
déshérité en proie aux convoitises des impérialismes du moment et aux nationalismes
exacerbés. Le "grand dictionnaire de géographie Bescherelle de 1857" est une véritable invitation au voyage. En effet, il décrit la Dobroudja comme une terre "sans arbres ni arbustes et où l'eau potable se puise par 35 mètres de fond" peuplée "de Tartares chassés de Crimée par les Russes, de Cosaques et de Lipporans fugitifs" ! Initialement ottomane, la Dobroudja devint russe au traité d'Andrinople de 1829. Lors du prologue de la guerre de Crimée en 1854, l'armée française y mena une expédition militaire commandée par le général franco-italo-tunisien Youssouf qui se solda par une cuisante défaite ... contre le choléra ! En 1856, la Russie, battue en Crimée, dut rendre la région ainsi que le sud du Boudjak à la Turquie. Toutefois en 1878, le guerre russo-turque de "libération de la Bulgarie" se conclut par un partage : le nord pour la Roumanie, le sud pour la jeune Bulgarie. Ce partage est toujours en vigueur malgré des remises en cause lors des conflits mondiaux. |
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arrière sur l'ensemble de la Roumanie La Dobroudja est la plaine cotière le long de la Mer Noire limitée au nord par les "Bouches du Danube" et au sud par l'une des anciennes murailles bâties par l'empereur romain Trajan pour arrêter les invasions "barbares" (un autre de ces remparts romains est situé au Boudjak). Sur cette carte française de 1843, la Dobroudja apparait comme faisant partie de l'Empire Ottoman (à l'intérieur des frontières en rouge) alors qu'elle est à l'époque sous domination de la Russie. On distingue nettement sur la carte les villes de "Kustendjé" / Constanţa et "Toultcha" / Tulscha / Tulcea ainsi que le lac cotier "Raselm" / Rezelm. coordonnées de Constanza / Constanta / Kustendje : 44.1720; 28.6613 |
La ville la plus importante de
la Dobroudja a toujours été le port de Constanza / Constanţa devenuà la
fin du XIXème siècle le
véritable poumon économique de la Roumanie.
A travers les siècles, cette cité ancestrale s'est aussi appelée Tomes au
temps du poète Ovide puis Constantiana et ensuite Kustendjé. La monnaie de la région a varié en fonction des propriétaires. En 1860, le Piastre turc subdvisé en Paras y avait cours. Désormais le Leu roumain fractionné en 100 Bani y est employé comme dans toute la Roumanie. |
Pour en savoir plus sur l'expédition militaire française en Dobroudja au début de la stupéfiante guerre de Crimée, histoirepostale.net recommande le livre d'Alain Gouttman "La guerre de Crimée 1853-1856 : La première guerre moderne" (Perrin éditeur). Voir aussi sur histoirepostale.net : histoirepostale.net suggère : |
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