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Les premiers timbres poste du jeune
royaume de Belgique (Belgie) étaient
à l'effigie de son premier roi
Léopold
Ier. Leur parution eut lieu en 1849, soit 9 ans après les premières
émissions de la Grande Bretagne. Vers 1860, le français était la seule langue employée par le gouvernement et les administrations belges. Sur le plan de la philatélie, les timbres ne comportaient que des mentions en français sans même le secours de chiffres pour faciliter leur usage par les néerlandophones. Les cachets étaient aussi exclusivement francophones. Le néerlandais n'est devenu une langue officielle de la Belgique qu'en 1894. La lettre présentée en bas de cette page illustre à sa manière cette question linguistique. |
zoom sur cachets, mention de poids et timbres poste |
lettre de Bruxelles à Tournay du 6 mai 1854 Cette lettre est arrivée à Tournay (désormais orthographiée Tournai) située à 75 km de Bruxelles le même jour qu'elle a été postée. Elle est affranchie en double port à 2 fois 20 centimes en raison de son poids comme l'atteste la mention manuscrite "18" [grammes] du postier. Les timbres de cette lettre ont des marges irrégulières. En effet les premières planches de timbres poste belges avaient la particularité d'avoir un espace inter timbres très réduit. |
zoom sur cachets |
lettre de Wavre à Bordeaux du 18 janvier 1851 Cette lettre partie de Wavre près de Bruxelles (cf. zoom sur la carte) concernait évidemment la commande de quatre tonneaux de vin. Si le vin était convoyé par mer, ce courrier a été acheminé par voie de terre. Il est entré en France par Valenciennes comme l'atteste le cachet au centre droit avec la mention "BELG. VALNES". La durée d'acheminement a été de 4 jours. La lettre est taxée à 4 décimes (soit 2 heures de travail ouvrier français) avec une mention frappée au tampon et non écrite à la main. |
zoom sur timbre poste et cachets |
lettre de Roclenge sur Geer à Mechelen du 19
février 1860 Cette lettre, rédigée en néerlandais et adressée à un notaire, est un résumé des avatars linguistiques de la Belgique. L'entête de ce courrier indique Wonk, localité située le long de la Geer. En 1860, Wonk faisait partie de la province belge néerlandophone du Limbourg (Limburg) (cf. zoom sur la carte). La Belgique a procédé après 1945 à plusieurs redécoupages administratifs qui ont déplacé la "frontière linguistique". Ce village s'orthographie désormais Wonck et fait partie de la province francophone de Liège en Wallonie (Luik en néerlandais). Cette lettre a été prise en charge par le bureau de poste de Roclenge sur Geer qui était et est restée une bourgade de la province de Liège. La destination est Mechelen. Il existe en Belgique et aux Pays Bas une petite dizaine de localités nommées Mechelen en néerlandais ou Malines en français. Toutefois l'affranchissement à 10 centimes et la mention "limburg" indiquent qu'il s'agit d'un courrier local. Il existe deux Mechelen dans la province du Limbourg : Le cachet porte la mention "3-4S". Cette abréviation francophone signifie que la levée a eu lieu entre 3 et 4 heures du soir. Cette lettre est adressée à "Mynheer Mynheer Hermans" (littéralement Monsieur Monsieur Hermans). Les expressions de type "Monsieur Monsieur" sont alors d'après le dictionnaire de l'académie française "d'usage élégant pour la correspondance manuscrite". |
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