Lettre de Séville à Cette purifiée à Agde en 1838

Marseille, bien que siège des Intendants de la santé du Levant n’était pas la seule ville du littoral méditerranéen à purifier le courrier. D’Antibes à Port-Vendres, presque tous les ports, comme ici Agde, ont désinfecté des lettres.
Verso de la lettre portant le cachet ovale COMMISSION SANITAIRE D'AGDE avec la mention manuscrite Purifiée au centre. Les quatre incisions obliques pour la purification sont très visibles.
Verso de la lettre portant le cachet ovale COMMISSION SANITAIRE D'AGDE avec la mention manuscrite Purifiée au centre. Les quatre incisions obliques pour la purification sont très visibles.
Recto de la lettre avec quatre fentes obliques de purification ainsi que des taches résultant de l'aspersion au vinaigre.
Recto de la lettre avec quatre fentes obliques de purification ainsi que des taches résultant de l'aspersion au vinaigre.
Cachet de l'Administration de Santé Publique d'Agde au verso d'une autre lettre datant de 1820.
Cachet de l'Administration de Santé Publique d'Agde au verso d'une autre lettre datant de 1820.
Patente de santé vierge délivrée par la commission sanitaire de la ville d'Agde et de son littoral vers 1830.
Patente de santé vierge délivrée par la commission sanitaire de la ville d'Agde et de son littoral vers 1830.

Les ports du Languedoc en lutte contre le choléra espagnol

Comme tous les ports français de Méditerranée, le port de Cette, désormais orthographié Sète et cher à Georges Brassens, a également purifié du courrier.
Le choléra étant endémique dans la péninsule ibérique, le courrier était désinfecté dès que le navire accostait en France.

Dans le cas de cette lettre pour Cette, destinée à un certain Henri Vivarez, le bateau qui la transportait depuis l’Espagne a effectué sa première escale française à Agde, soit victime des aléas de la navigation à voile, soit parce qu’il pratiquait le cabotage.

À ce jour, seules trois lettres portant le cachet de la commission sanitaire d’Agde sont connues, les deux autres appartiennent aux collections du musée de la Poste .

Pour en savoir plus, se référer à la page Wikipedia consacrée à l’histoire bimillénaire d’Agde et de son port.

Le fils du destinataire à l’origine du Musée de la Poste

Le fonds constitutif des collections du musée de la Poste à Paris est le leg Vivarez à la Bibliothèque nationale en 1915, transmis ensuite au regretté ministère des PTT.
Très naturellement, lettres et timbres de la collection Vivarez furent transférés au musée de la Poste lors de sa création en 1946.

Henri Vivarez, le collectionneur à l’origine du leg, est le fils du destinataire de la lettre purifiée présentée ici.
Manque d’imagination ou bien doté sens aigu des dynasties familiales ? Père et fils portaient le même prénom : Henri.

Pour aller plus loin, effectuer une visite virtuelle du musée de la Poste ou bien découvrir la collection et la biographie d’Henri Vivarez fils, polytechnicien, mineur, philatéliste, marcophile, timbré et même un peu allumé.

Contexte sanitaire et épidémiologique

Année : 1838

Pays (noms actuels) : Espagne, France

Pays ou organisation postale (noms d'époque) : Espagne, France

Épidémies ou pandémies en cours ou suspectées : choléra

Techniques de purification employées : vinaigre, incisions

Lieux de purification : Agde

Lazarets : Agde

Philatélie, marcophilie et informations postales

Bureaux (noms actuels) : Séville, Agde, Sète

Bureaux (noms d'époque) : Séville, Agde, Cette

Tarif et taxe : sans taxe, la lettre a été confiée à plusieurs intermédiaires dont un capitaine de navire entre un port espagnol inconnu, Agde et Sète sa destination finale.

Timbres, marques, oblitérations et cachets : cachet ovale en majuscules COMMISSION SANITAIRE D'AGDE, avec mention manuscrite Purifiée au centre.

Contact et échanges

Pour joindre Roland Goutay, spécialiste en lettres purifiées et marcophilie :
utiliser le formulaire de contact ou bien envoyer un e-mail à lettres-purifiées@kelibia.eu