Lettre purifiée du général Durrieu - expédition en Grèce de 1828

En 1828, pour soutenir les grecs dans leur guerre d’indépendance contre les ottomans, le roi de France Charles X a envoyé un corps expéditionnaire de 15 000 hommes sur les côtes du Péloponnèse.
Lettre écrite « au Bivouac devant le château de Morée » par le Général Durrieu le 31 octobre 1828.
Lettre écrite « au Bivouac devant le château de Morée » par le Général Durrieu le 31 octobre 1828.
Fentes pour la purification au vinaigre soulignées en rouge.
Fentes pour la purification au vinaigre soulignées en rouge.
Dans ce courrier, le Général Durrieu annonce sa victoire à son père qui réside à Grenade dans les Landes.
Dans ce courrier, le Général Durrieu annonce sa victoire à son père qui réside à Grenade dans les Landes.
Signature du Général Durrieu.
Signature du Général Durrieu.
Portrait à l'huile du Général Antoine Simon Durrieu exposé à l'hôtel de ville de Saint Sever (source Wikimedia Commons).
Portrait à l'huile du Général Antoine Simon Durrieu exposé à l'hôtel de ville de Saint Sever (source Wikimedia Commons).

La campagne militaire française du Péloponnèse en 1828

Après la bataille navale de Navarin dans l’ouest de la Grèce en 1827 où une flotte franco-russo-britannique détruit la quasi-totalité de la flotte égypto-ottomane, la France a poursuivi son soutien à la nation grecque en lutte armée pour son indépendance.
À l’été 1828, 15 000 militaires français ont débarqué sur les côtes du Péloponnèse.
Après quelques batailles, toutes perdues, le chef militaire et futur monarque égyptien Ibrahim Pacha fut contraint d’évacuer ses troupes dès septembre 1828.

Dans cette lettre à son père expédiée depuis l’actuel port de Patras en Grèce, le commandant des troupes françaises, le Général Antoine Simon Durrieu savoure sa victoire :
« Bivouac devant le château de Morée le 31 octobre 1828
Mon cher père, un bâtiment met à la voile pour aller porter la nouvelle que la 5eme et dernière place occupée en Morée par les turco-égyptiens est prise.
La garnison s’est rendue à discrétion après avoir été canonnée pendant 12 jours et au moment où nous allions monter sur une brèche.
Nos opérations en Morée sont ainsi terminées… »


Le port de Toulon constituait, avec son lazaret, le lieu principal de purification des courriers provenant des escadres militaires dites du Levant. Toute la vaste zone allant de la Grèce à l’Egypte actuelle était considéré comme lieux d’épidémies récurrentes.
Pour ce courrier, c’est la peste qui est suspectée.

Contexte sanitaire et épidémiologique

Année : 1828

Pays (noms actuels) : Grèce, France

Pays ou organisation postale (noms d'époque) : Empire Ottoman, France

Épidémies ou pandémies en cours ou suspectées : peste

Techniques de purification employées : vinaigre, incisions

Lieux de purification : Toulon

Lazarets : Toulon

Philatélie, marcophilie et informations postales

Bureaux (noms actuels) : Patras, Toulon, Grenade (France)

Bureaux (noms d'époque) : Morée, Toulon, Grenade (France)

Tarif et taxe : taxe de 10 décimes selon le tarif postal du 1er janvier 1828, soit 9 décimes pour le port d’une lettre de moins de 7.5 g parcourant entre 600 et 750 km et 1 décime de mer

Timbres, marques, oblitérations et cachets : cachet PAYS D'OUTREMER PAR TOULON

Contact et échanges

Pour joindre Roland Goutay, spécialiste en lettres purifiées et marcophilie :
utiliser le formulaire de contact ou bien envoyer un e-mail à lettres-purifiées@kelibia.eu