Quatre générations seulement me séparent de Françoise Arbenne-Reinier, grand-mère de mon grand-père paternel, née à Chambéry, en Savoie alors non française, le 28 juillet 1837.
L'histoire de cette femme - "fille naturelle" d'une "fille-mère", élevée en montagne dans un dénuement extrême, migrante vers Maisons-Alfort près de Paris, fraudeuse à l'état-civil, mariée à enfant trouvé ancien combattant de la guerre de Crimée - illustre les formidables mutations de la révolution industrielle et les migrations qui les ont accompagnées.
