Mon grand-père Pierre Lebouc, lorsqu'il était encore en vie, a très peu raconté sa première guerre mondiale.
Pour tenter de comprendre ce qu'il avait vécu, j'ai compulsé le Journal des Marches et Opérations pendant la campagne contre l'Allemagne de son unité, le 4ème bataillon de chasseurs à pied (4ème BCP). Il est constitué des rapports quotidiens qu'écrivaient les chefs de détachement sur l'activité des troupes qu'ils dirigeaient.
À partir de ce document simultanément administratif et poignant, j'ai reconstruit un récit au jour le jour des combats à Verdun en février et mars 1918.
Ces affrontements meurtriers ont eu lieu sur la même ligne de front que la grande offensive allemande deux ans auparavant. Mon grand-père y a été gazé dans le bois de Neuville non loin de Douaumont et en a conservé des séquelles toute sa vie.
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